top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurIsabelle Goupil

Un arc-en-ciel en tons de gris... Meilleurs voeux !


Le 15 décembre dernier, à la radio, pour une rare fois, un médecin parlait d’une séquelle possible et grave de la Covid-19 et qui porte un nom : l’encéphalomyélite myalgique ou Syndrome de Fatigue Chronique (1). Depuis 7 ans, je vis avec ce cadeau que m’a légué un syndrome rare, et je vous assure qu’au quotidien c’est un cadeau empoisonné.


En cette veille de Noël, plusieurs d’entre nous jonglons avec les nouvelles directives du gouvernement à chercher les zones grises pour nous poser des questions sur les festivités familiales prévues en disant « oui mais » et « si on », parce que nous sommes tous écœurés des restrictions, moi la première !


Mais voici : quand on perd la santé, il n’y a plus de zone grise.


Tout devient noir ET blanc.


Blanc... comme la lumière au bout du tunnel…


... comme les bouts de papiers blancs barbouillés des prescriptions illisibles du médecin


... comme les comprimés blancs et leurs multiples acolytes aux couleurs d’un arc-en-ciel d’espérance pour tenter d’aller mieux


... comme les cases blanches des formulaires de la compagnie d’assurance qui attend le miracle de votre guérison pour ne plus vous payer


... comme les nuits blanches car, incapable de travailler, on se demande comment on va payer le loyer


... comme toutes les autres nuits aussi blanches par la douleur qui tient éveillé.


Noir comme l’enfer…


... comme la noirceur intégrale de la chambre, store et porte fermés, paupières closes, le corps alité qui ne veut plus bouger


... comme le recoin noir de la bureaucratie médicale où s’accumulent les « fax », maintes fois perdus et oubliés, pour espérer voir un spécialiste


... comme ce grand trou noir de l’impuissance pour les proches, enfants et amoureux qui ne savent plus quoi faire pour nous


... comme les idées noires entretenues par toutes les histoires d’horreur omniprésentes du parcours des combattants souffrants.


C’est noir ou c’est blanc. Il n’y a pas de zones grises. Parce qu’une vie qui s’abîme n’est pas une vie aux couleurs de l’arc-en-ciel.


C’est lorsque nous perdons la santé pour de bon qu’on réalise à quel point elle est ce que nous possédons de plus précieux. On veut alors redevenir celle d’avant, celle dont on s’ennuie tellement, cette personne d’avant le diagnostic…


La santé est notre plus grande richesse.


En ce temps des fêtes particulier, débranchons notre pilote automatique des vœux convenus qui tournent à vide et évitons les zone grises en offrant plutôt de la couleur lors de notre veille du jour de l’an virtuel : les pieds solidement ancrés dans le sol, « zoomons » bien, les yeux dans les yeux, les gens que nous aimons pour leur souhaiter franchement une bonne année et surtout la plus grande richesse qui soit… Santé !


41 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page